La guerre a souvent opposé dans le passé une armée à un adversaire capable de varier l’intensité du combat dans la durée : les batailles des légions de Varus en Germanie au Ier siècle après J.-C., les guérillas d’Espagne et du Tyrol auxquelles fut confronté Napoléon ou encore les guerres de décolonisation du XXe siècle illustrent ce constat. Ces « bascules d’intensité » constituent un défi toujours d’actualité pour les forces terrestres. Ce nouveau numéro de la revue militaire générale présente quelques pistes de réflexion sur ce sujet.

 

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RMG - 06-58/2021 - L’intensité du combat : constantes et changements. Le défi à relever.

 

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En effet, si l’Histoire est riche en exemples marqués par ces bascules d’intensité et les adaptations qui ont dû être mises en œuvre pour y faire face, l’actualité nous impose de rester agiles pour être capables de combattre et vaincre sur tout le spectre des conflits. C’est pourquoi, le concept d’emploi des forces terrestres, publié en octobre 2021, décrit une offre stratégique renouvelée de l’armée de Terre à l’horizon des quinze prochaines années. Ainsi, il présente comment, face à des adversaires systématisant l’approche hybride, l’armée de Terre investit résolument dans tous les champs de la conflictualité – physique, virtuel et cognitif – et renforce ses capacités pour opérer dans tous les milieux géographiques et humains, face à tous types d’adversaires, y compris à parité dans l’hypothèse d’un engagement majeur.

Fortes de capacités différenciées, complètes – lourdes, médianes et légères – et modernisées (le programme SCORPION, synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation, en est l’emblème), les forces terrestres sont taillées pour répondre à tous les types de scénarios de crise ou de guerre. Elles s’appuient pour cela sur leur posture opérationnelle permanente, leur entraînement durci, leurs forces prépositionnées outre-mer et à l’étranger, leurs partenariats militaires opérationnels, leurs forces spéciales, leurs brigades interarmes polyvalentes et leurs structures de commandement ad hoc.

L’hypothèse d’un engagement majeur dans tous les champs de bataille, physiques et immatériels, s’ajoutant à la persistance de la menace asymétrique, impose plus que jamais à l’armée de Terre agilité et anticipation pour être capable de basculer ses efforts et de trouver l’équilibre entre les exigences de la guerre la plus probable et celles de la guerre la plus dure.

 

Sommaire

ÉDITORIAL DU DIRECTEUR DU CDEC 
INFORMATION DE LA RÉDACTION 
DOSSIER - L’INTENSITÉ DU COMBAT : CONSTANTES ET CHANGEMENTS. LE DÉFI À RELEVER

Les défis de la bascule d’intensité au combat

Innovation, préparation, formation : comment anticiper une bascule d’intensité de la guerre ? Le contre-exemple de 1870

Enseigner la haute intensité

LRM et LRU : le passage de la saturation à la précision

Les Large Scale Combat Operations de l’armée américaine : la redécouverte des exigences d’un environnement opératif « inconfortable »

La bascule d’intensité : Indochine 1945-1946

 

LIBRES OPINIONS

Un combat urbain en 1956 : la révolution manquée de Budapest

La vaillance malheureuse, l’exploit inachevé, l’essai non transformé

La stratégie financière et la théorie des jeux

NOTES DE LECTURE 

Le haut-commandement des armées allemandes en 1870 »

 


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