Le jeudi 6 février 2020, le centre de doctrine et d'enseignement du commandement (CDEC) organisera son colloque de pensée militaire à l’École militaire, en amphithéâtre Foch, à partir de 14h.
Au cours des dernières décennies, et en dépit d’actions de combat parfois d’une extrême violence, le chef du combat aéroterrestre a été principalement confronté à des missions de stabilisation et de normalisation. Le retour envisagé du combat de haute intensité confrontera inévitablement le commandant tactique au chaos humain, matériel et informationnel sur de longues périodes et sur un large spectre.
Cette mutation pressentie de la conflictualité commande aux forces armées de repenser la figure et les compétences du chef, en ce qu’il devra désormais connaitre, comprendre, décider et incarner pour vaincre un ennemi en haute intensité.
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Les débats s’articuleront autour de deux tables rondes :
- La guerre de haute intensité n'est-elle qu'une guerre de haute technologie ?
L’hypertechnologie est incontestablement au cœur de la guerre de haute intensité avec des prises de décisions toujours plus justes et rapides et des destructions toujours plus efficaces, précises et maîtrisées. Après l’asymétrie des conflits des dernières décennies, le nivellement technologique en cours préfigure pour demain une symétrie des affrontements, ainsi que des attritions humaines et matérielles considérables. Dans ces conditions, le champ de bataille peut-il basculer dans le chaos dès les premiers contacts ? Le chef peut-il encore faire la différence ?
- Rupture ou continuité, le chef d'aujourd'hui peut-il prétendre être le chef de demain ?
Avec ou sans technologie de pointe, le chef militaire de demain reste un meneur d’hommes au cœur de la guerre de haute intensité. Résilient et endurant, il doit conserver son discernement et rester un repère pour ses hommes. Le chef que nous formons aujourd’hui sait-il répondre aux défis de demain ? Faut-il un « chef augmenté » ou repousser son seuil de dégradation ?